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Sur la piste🏎️

Comment tirer parti de la simulation de course pour devenir un meilleur pilote dans la vraie vie : entretien avec le pilote de la NASCAR Cup Series, Anthony Alfredo

23 février 2022

D-BOX a eu la chance de s’entretenir avec le pilote de NASCAR, Anthony Alfredo, après une saison 2021 réussie, au cours de laquelle il a participé à la NASCAR Cup Series et a été nommé deuxième pour le prix Sunoco de la recrue de l’année, avant qu’il n’entreprenne la saison 2022!

 

Aujourd’hui en lice dans la série NASCAR Xfinity, le jeune homme de 22 ans originaire du Connecticut a discuté ouvertement de tout, depuis ses débuts dans le sport jusqu’aux conseils qu’il donnerait à ceux qui cherchent à entrer dans le monde de la course, en passant par la façon dont il exploite la formation par simulation à des fins réelles.

 

Lui qui a commencé la course sur le tard et n’a pas de famille déjà dans la NASCAR pour le guider, Alfredo a connu un parcours différent de celui de nombreux autres pilotes, ce qui lui donne une perspective nouvelle et unique sur tout ce qui entoure le sport. Poursuivez votre lecture pour voir ce qu’il avait à dire sur son passé, son présent et son avenir!

Le parcours d'Anthony Alfredo

D’une manière générale, à quel moment avez-vous entamé votre parcours qui vous a amené à la NASCAR?

Dès ma jeunesse, j’adorais les courses. Mes parents allaient aux courses et étaient des amateurs bien avant ma naissance! En grandissant, c’était une habitude hebdomadaire de regarder les courses le week-end.

 

Plus jeune, j’avais l’habitude de fréquenter la piste de karting. [C’était] juste pour le plaisir, mais j’ai fini par devenir très bon, par aimer ça et par devenir compétitif. Je ne veux pas dire que ce n’était pas une vraie course, mais c’était une piste de Go Kart en location où tu payais environ 45 $ pour trois courses. C’est ainsi que j’ai commencé : ils fournissent l’équipement, et évidemment, les voitures.

 

Anthony Alfredo en voiture kart

 

Ce n’est qu’à l’âge de 15 ans – ce qui est en fait très tard, parce que beaucoup de gars font des courses toute leur vie, [...] parce que cette expérience est tellement importante –, mais à 15 ans, je disputais des courses avec ces voitures de location. J’étais vraiment bon. Je suis monté dans ce qu’on appelle une Legend Car, qui est un modèle à l’échelle 5/8e d’un vieux coupé 1934, et c’est un peu ainsi que j’ai appris certaines des bases.

 

C’est à cette époque que j’ai découvert iRacing. C’était non seulement un excellent moyen d’apprendre de nouveaux circuits sur lesquels je pourrais courir, parce qu’ils ont des numérisations en trois dimensions de tous ces endroits, mais cela m’a aussi permis de vraiment affiner mes compétences.

 

[Ensuite], je me suis lancé dans les courses de Late Model stock-cars, qui est en quelque sorte la première série de stock-cars dans laquelle on peut courir. J’ai participé à des courses régionales, j’ai remporté un championnat la première année en gagnant quelques courses, et l’année suivante, j’ai eu l’occasion de piloter pour Dale Earnhardt Jr, qui était le héros de mon enfance, ce qui a été une expérience assez surréaliste.

 

Honnêtement, à partir de là, j’ai gravi les échelons une année après l’autre jusqu’à la NASCAR Cup Series. C’est assez surréaliste, parce que j’ai grandi en tant qu’amateur de cette série. Je pense que j’ai une perspective différente de la plupart des gens, simplement parce que je n’ai pas de lien avec qui que ce soit dans ce sport. J’ai appris sur le tas, j’ai rencontré des gens formidables et j’ai eu l’occasion de faire ce que j’adore.

 

Anthony Alfredo et sa voiture NASCAR

 

Quel rôle la simulation de course a-t-elle joué pour vous amener là où vous êtes aujourd’hui?

Elle a joué un rôle énorme. Honnêtement, je ne crois pas que je serais rendu là où je suis sans cela, juste à cause du manque d’expérience que j’avais au début de ma carrière [...]. J’accusais tout un retard. iRacing m’a vraiment aidé à apprendre beaucoup de choses de base, à prendre le dessus et à rattraper mes concurrents, on pourrait dire.

 

Franchement, même maintenant, ça reste crucial, surtout parce que les deux dernières années, comme recrues en NASCAR Xfinity Series et en NASCAR Cup Series – le plus haut niveau des séries de première division de NASCAR –, nous n’avons pas eu d’entraînements ni de qualifications [à cause de la COVID-19]. J’étais une recrue, donc, ne pas avoir de temps de piste avant de prendre le départ pour ces courses est assez stressant, et évidemment, un énorme défi qu’aucune recrue dans l’histoire n’a jamais eu à affronter, sauf moi et peut-être un ou deux autres.

 

Pendant toute la saison, soit une trentaine de courses, je n’ai pas eu d’entraînements ni de qualifications, et je n’avais pas parcouru beaucoup de ces circuits. Même ceux où j’étais allé, je n’avais jamais été dans une Cup Car – c’est tellement différent que j’avais l’impression en fait d’être sur un nouveau circuit. C’était un grand défi à relever, mais c’est pourquoi iRacing était si important pour moi! D-BOX entre [également] en jeu, parce que les indices subtils et le système haptique m’ont permis de repérer vraiment les bosses sur la piste ou certaines scènes, et le reste. Parce que iRacing numérise toutes les pistes, chaque bosse est exactement comme dans la vraie vie!

 

[La simulation de course] m’a été tellement utile et elle m’a permis d’être plus à l’aise avant le début de chaque course. C’est vraiment la meilleure chose, à part y courir pour vrai.

 

L’avis d’Anthony sur les courses NASCAR en général

 

Pensez-vous qu’il existe une forme d’aptitude héréditaire ou une sorte de compétence innée, ou peut-on apprendre à réussir?

S’il arrive que vous êtes né avec un talent naturel ou une capacité brute, vous aurez une longueur d’avance sur quelqu’un qui n’a peut-être pas cette même compétence. Mais je crois fermement que si une personne qui n’est peut-être pas née avec autant de capacités naturelles y met du sien, elle peut être aussi bonne, sinon meilleure, qu’une autre. Je crois vraiment que si l’on s’applique à quelque chose et qu’on y consacre du temps, on peut y arriver! Les meilleurs au monde sont ceux qui y consacrent le plus de temps.

 

Dans mon cas, j’ai commencé tard et j’ai pris le temps de me rattraper. J’ai été en mesure de le faire et c’est une chose dont je suis fier. Mais en même temps, j’ai vraiment travaillé pour ça. Ce n’est pas arrivé du jour au lendemain. Il m’a fallu des années d’apprentissage, qu’il s’agisse de choses que je faisais bien et que je devais refaire ou d’erreurs que j’ai commises et que je devais corriger. Il faut juste persévérer et continuer de travailler à chaque étape, parce qu’on peut toujours s’améliorer.



Que pensez-vous de l’avenir en ce qui concerne l’importance de la simulation pour la conduite professionnelle? Croyez-vous que c’est quelque chose que de plus en plus de pilotes vont adopter?

Oui, je le crois. Je veux dire qu’aujourd’hui, la plupart des pilotes dans la vraie vie sont sur iRacing, que ce soit juste pour le plaisir ou plus récemment, vraiment pour s’entraîner et l’utiliser comme un outil d’entraînement légitime. C’est énorme pour la simulation, mais honnêtement, j’aime bien l’envisager du point de vue de l’industrie du sport électronique en général, loin de la course, et me demander « comment faire pour que ce sport devienne populaire, tout comme Call of Duty ou Fortnite? » C’est ce que je veux voir, parce que je sais combien c’est réaliste et précieux. 



En même temps, même en dehors de la course réelle, je trouve ça vraiment cool et tellement unique. J’aimerais que ce sport continue de se développer, ce qui est [déjà] le cas. Si je ne m’abuse, les courses de la Pro Invitational Series ont été diffusées sur Fox pendant le premier confinement, ce qui est énorme pour l’industrie. Cela a été l’événement le plus regardé de tous les sports électroniques seulement du fait de sa portée.    

 

La semaine dernière, j’ai également participé au tout premier événement iRacing en personne, où nous avions des simulateurs sur scène. J’ai toujours souhaité que cela se produise, alors je pense que nous franchissons les étapes suivantes pour que le jeu rivalise vraiment avec certains de ces jeux plus populaires et plus grand public.



Comment de l’équipement comme les actuateurs haptiques de D-BOX peut-il vous permettre de passer au niveau supérieur?

Eh bien, je pense que dans mon cas, cela a fait de moi un meilleur pilote de simulation parce que j’ai plus de sensations, mais cela a aussi fait de moi un meilleur pilote de course dans la vraie vie. Cela m’a rendu plus compétitif en simulation, mais cela m’a aussi permis de ressentir davantage de sensations et d’en faire un outil d’entraînement légitime.


Avec le système haptique D-BOX et mon simulateur de conduite Sim Seats, l’ergonomie correspond à peu près exactement à la façon dont je m’assois dans ma voiture de course réelle, ce qui me donne une sensation naturelle lorsque je m’y installe. Et je pense que c’est ce qui compte le plus. Mais pour moi, parce que cela ressemble à la vraie vie, plus je peux en tirer profit, plus je peux affiner mes compétences. D-BOX m’a vraiment permis de le faire.

 

Vidéo en anglais seulement:

 

Demeurez à l'affût pour la 2e partie


Maintenant que vous savez comment Anthony est passé du statut de fan de course à celui de pilote professionnel, gardez les yeux ouverts pour la deuxième partie de notre entrevue dans laquelle il explique comment utiliser iRacing comme outil d'entraînement et donne quelques conseils à tous les aspirants coureurs et simulateurs de course !

 

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